Il y a maintenant une centaine de jours que nous sommes allés porter les clés de la bagnole familiale et que nous vivons en «va-nu pieds». J’avais promis de donner suite à mon précédent texte et partager mon expérience. Il semble que mon article d’aujourd’hui sera court, parce qu’il y a peu à dire : c’est plus facile que je croyais et ça se passe super bien.

Durant ces 100 jours, on s’est déplacés «comme d’habitude», sans se restreindre. Deux weekends à Québec et deux autres au Lac Castor (en Mauricie), les courses habituelles, l’épicerie, la quincaillerie, un spectacle en banlieue, un souper chez des amis de la Montérégie, etc. Ces déplacements, on les a faits avec des voitures de Communauto, une voiture de location, des taxis, des Uber, des Bixi, des bus et métros de la STM, un train Viarail et un autocar Orléans Express. On a aussi marché un peu plus et roulé autant que possible avec nos vélos. Le cocktail de transports est efficace, facile et… fort agréable.

La vie sans voiture procure certains petits plaisirs : regarder des films ou lire un bon livre à bord du train. Se faire déposer devant la porte de la maison par le taxi au retour de l’épicerie. Revenir d’un spectacle en ville, en vélo, par un beau soir d’été. Ne pas se soucier des pneus d’hiver, de l’essence et tout le bordel du stationnement en ville.

On nous avait dit que les voitures de Communauto sont rares durant le weekend et c’est vrai. Mais, avec un minimum de planification, c’est toujours possible d’en obtenir une et en trois mois, ça n’a jamais été un réel problème. Le cas le plus tendu a été la fois où nos amis de banlieue nous ont invités à souper un samedi en nous prévenant en début d’après-midi. J’ai dû faire une dizaine de kilomètres avec Vélo Brun pour aller récupérer une voiture. D’ailleurs, j’ai appris ce jour-là que mon vélo tient dans une Prius C… au millimètre près ! 

Financièrement, il me semble impossible qu’on soit perdants au bout de l’année. Durant ces trois mois, nous avons dépensé environ 1 800$, un montant qui inclut les titres de STM d’Agathe ainsi que quelques trajets en Uber qu’on lui offre quand elle termine de travailler tard. On aurait payé ça, même si on avait toujours une voiture. La somme inclut aussi 430$ pour une location durant le weekend de la fête du Travail et j’estime qu’on aurait économisé environ 200$, si on avait pu réserver une Communauto. Les réservations sont possibles 30 jours à l’avance et il va sans dire qu’un long weekend est très occupé. Au moment de vendre la voiture, la date était dépassée.

Mais, ne chipotons pas avec des détails et considérons le plein montant qui est quand même 400$ de moins que le coût de 3 mois avec notre voiture.

Dans mes réflexions, je me dis que c’était la fin de l’été, avec plusieurs sorties prévues. L’hiver risque d’être moins coûteux. Et je n’insiste pas trop sur les sourires que me procureront les prochaines bordées de neige.

Je ne suis pas encore tout à fait guéri de mes réflexes de propriétaire de voiture. Le passage du balai à rue me donne encore un petit frisson d’angoisse. Sinon, ça se passe vraiment bien et plusieurs fois, on s’est regardé Sophie et moi en se disant «on aurait vraiment dû faire ça avant».

Bref… l’expérience est très positive et se poursuivra. J’en reparlerai sans doute dans quelques mois.