Mon ami Laurent était malade depuis longtemps et le combat de mon «coach» s’est terminé la semaine dernière… pis fuck, je suis triste. Un ami proche emporté par la maladie, c’est trop injuste. Je sais qu’on pourrait dire qu’il a été «délivré», qu’il ne «souffre plus»… mais non, je refuse. Moi, je voulais qu’il soit en santé, je voulais boire encore des drinks, je voulais retourner en voyage avec lui, je voulais refaire le monde sur sa terrasse, aller à la pêche. Câlisse, 55 ans… c’est trop tôt.

La pandémie pis les tourbillons de la vie m’auront privé de bons moments avec lui au cours des deux dernières années pis ça aussi, c’est injuste. On a piqué quelques jasettes via les caméras de nos iPad, mais ce n’est pas pareil.

Depuis quelques jours, je me remémore des souvenirs et je fouille dans mes vieilles photos. Un certain voyage à New York en 2001 avec la folle soirée de jazz. Les deux semaines à Cabarete, les voyages de pêche, le lac Castor, les noces de Simon, celles de Yan. Toutes les fois où je passais à Québec et que le coach me lançait une invitation pour un lunch ou un verre. Tellement de moments que je garderais avec moi.

Pourquoi, on l’appelait «coach» ? Laurent fut notre bien aimé entraineur dans l’équipe des Mauvaises Herbes au sein d’une quelconque ligue de soccer pour joueurs du dimance. Comme il avait déjà été entraineur… mais surtout qu’il était né en France, son autorité à nous enseigner les bases du sport avait été infusé en lui par osmose européenne. Et nous avec déférence, on l’appelait «coach».

Je garderai le souvenir de son intelligence fine, de sa curiosité et de son redoutable sens de l’humour. Il aura vécu des moments difficiles et bien des souffrances… mais aussi beaucoup de fun, de grands rires, bien souvent entouré d’amis. Coach, je m’en veux de ne pas avoir mis le boulot sur pause pour une escapade à Québec, mieux connaitre tes filles, juste passer du bon temps ensemble. Mais j’ai eu l’occasion de te dire que je t’aime, mon vieux chum.