J’ai été attirée par la série des romans originaux de James Bond, produite par Audible et lue par un interprète que j’aime bien. Le format est assez court, offert à bon prix et les numéros sont lancés tous les mois. Parce que j’aime les films et par curiosité culturelle sans doute, j’ai eu envie d’explorer l’univers de l’espion le plus célèbre, en me disant «j’attaque le premier… on verra ensuite». Me voilà pris au jeu et j’attends le prochain avec une certaine excitation. Pour l’instant, j’ai écouté Casino Royale et Vivre et laisser mourir, écrits au début des années 50 dans un style qui correspond assez bien au personnage qu’on connait à l’écran. Beaucoup d’action, une femme sublime dans chaque histoire et Bond qui fume comme une locomotive, enfile les verres comme Don Draper et mange comme quatre… mais toujours avec classe et grand raffinement. L’époque étant ce qu’elle est, il faut lire ces livres à travers le filtre «années 50». Soyons clairs, la «cancel culture» aurait déchiqueté tout ça en poussière si c’était publié aujourd’hui. C’est simple, tous les travers et préjugés dénoncés de nos jours y sont et je dois dire que c’est, quelque part, ce qui rend tout ça «historiquement intéressant». Si les générations qui nous précèdent ont grandi avec ce type de lecture (les romans de James Bond ont été publiés à plus de 100 millions d’exemplaires), je note avec un sourire en coin que le nom du personnage traduit peut-être aussi l’énorme bond qu’a fait la société depuis cette époque.