Je sais que tout le monde a parlé de Mégantic, que chacun a son opinion, qu’on spécule sur les causes et qu’on aimerait identifier un coupable. Je serai bref dans mon propos, je veux juste ajouter mon petit mot à moi… parce qu’une telle tragédie, parfaitement évitable, aurait pu arriver n’importe où au Québec et c’est mauditement choquant. J’ai quatre points :

1. Un train, ça ne devrait jamais avancer tout seul. Peu importe l’erreur, peu importe le bris, peu importe à qui la faute… un train c’est facile à garder immobile. Un frein automatique, des freins «à main», des cales sous les roues, un bâton dans un engrenage… n’importe quoi ! Il y a des milliards de véhicules roulants sur la planète qui sont immobilisés en ce moment même. Quand t’as un véhicule plein de pétrole… tu prends mille précautions de plus ! Ça me révolte d’entendre le mot «accident», ça ne peut pas être un accident ou une erreur humaine. Les règles élémentaires de sécurité devraient d’additionner pour rendre ce genre de mouvement absolument impossible.

2. Le président de MMA est un zouf. Je n’irai pas jusqu’à prétendre qu’il était mal intentionné… mais, il était visiblement extrêmement mal préparé. Trop con pour réagir correctement, trop con pour se la fermer quand c’est le temps, trop con pour communiquer en français correctement. Et tellement cheap qu’il n’a pas jugé bon d’accepter les offres qu’il a (certainement) reçues d’experts en communication. J’espère qu’il subira les conséquences et qu’il comprendra l’ampleur de sa bêtise. J’espère aussi que d’autres dirigeants d’entreprises apprendront de ses erreurs.

3. Personne n’a parlé d’Irving qui, après tout, est le client de MMA. C’est elle qui cherche à faire transporter son pétrole par «le plus bas soumissionnaire». J’espère que les gouvernements forceront ces grandes compagnies à augmenter leurs standards de sécurité, parce qu’on trouvera toujours quelqu’un pour offrir le service à un meilleur prix et rognant sur les «coûts d’opération».

4. Je remercie le ciel que ce foutu train de la mort n’a pas frappé en plein samedi après-midi… je n’ose pas imaginer le nombre de personnes qu’il peut y avoir au centre-ville de Mégantic par un beau samedi de juillet.

Gens de Mégantic, je vous embrasse, je vous serre dans mes bras… je pleure avec vous.