Je profite du fait que mon vol pour Paris a une petite demi-douzaine d’heures de retard ce soir pour m’installer confortablement dans un coin désert de l’aéroport et écrire un bout de texte pour mon blogue.

En passant, nous pouvons observer certains comportements humains assez fascinants dans un aéroport. Comme celui (mille fois souligné) de voir les passagers se mettre en ligne une demi-heure avant l’embarquement pour être certains de monter les premiers dans l’avion… alors que les sièges sont réservés et qu’on a la certitude que tous arriveront à destination au même moment.

Un autre comportement qui me fait sourire est que, durant les longues périodes d’attente qui nous sont imposées, les passagers tentent tous de s’asseoir le plus près possible de la porte d’embarquement… alors qu’il y a souvent d’immenses salles d’attente libres juste à côté. Au moment où j’écris ces lignes, je suis absolument seul dans la salle d’attente de la porte 50 alors que mes 348 compagnons de voyage sont tous cordés comme des saucisses sur les bancs de la salle 52. Ici, je nage dans le silence et le calme… ce qui m’aide à être patient.

J’ai besoin de patience ce soir parce que j’ai fait un tour d’avion tout à l’heure. Un tout petit tour. On a tous embarqué à 19h30 comme prévu et on est allé faire un tour sur la piste avant de revenir à notre porte d’embarquement… pour s’en servir dans le sens inverse. Bien sûr, nous avons poireauté deux bonnes heures entre l’arrivée et le départ sans franchir un seul kilomètre.

Présentement, nous attendons un autre Boeing qui doit arriver de Toronto pour nous faire ensuite traverser l’Atlantique. Si tout va bien, nous arriverons à 14h45 au lieu de 8h45. Je le dis chaque fois : l’avion est un moyen de transport ultrarapide pour les gens pas pressés.

Fin de la parenthèse.

Je ne sais pas pourquoi, mais il y a une espèce de tradition qui veut que lorsque je poireaute à l’aéroport, j’écrive un texte sur l’état des choses dans ma vie personnelle et professionnelle. Le dernier de la série date du 6 octobre dernier alors que je partais à Paris pour «lancer» officiellement la Casserole v5. C’est durant ce voyage que je suis allé présenter mon logiciel à une belle agence de communication parisienne qui devient, cette semaine, le plus gros client de la Casserole «à travers le monde» ! C’est d’ailleurs pour former tout ce beau monde et m’assurer que leurs débuts avec la Casserole se passent en douceur que je tente de me rendre à Paris ce soir.

Reste à savoir si mon avion va décoller !

Bref, les affaires sont bonnes. On sent que les choses commencent vraiment à prendre de la vitesse en France. Et de nouveaux clients se pointent le nez chaque semaine au Québec. Tout ça se fait avec quelques petits problèmes de croissance, un peu de stress, un petit quelque chose qui coince à l’occasion, mais dans l’ensemble c’est 90% pur plaisir. Je dors bien chaque nuit et c’est un baromètre important pour moi.

Ce qui contribue grandement à ce plaisir est de travailler chaque jour avec une belle gang de Fin Finauds. Nous avons souligné hier soir la fin de l’année avec le «party de bureau» annuel et j’ai aimé voir cette équipe autour d’une table. J’ai entendu des rires, de la complicité et de belles conversations. C’était vraiment l’fun. Je suis de ceux qui pensent qu’on n’est pas obligés d’être des amis pour travailler ensemble… mais, c’est mauditement plus le fun quand c’est le cas !

Je pense qu’il faut aussi reconnaitre que tout ça est bien plus facile grâce à une belle vie de famille. Sophie et Agathe sont celles qui doivent composer avec mes heures de travail, mes absences et… quelques fois, de petites «absences mentales» quand je suis plongé dans mes histoires de bureau, même le dimanche après-midi à plat ventre sur le tapis du salon avec des blocs Lego partout autour de moi.

J’aime mes deux amoureuses. Il est important pour moi de garder un équilibre entre épanouissement professionnel et familial. Ça me fait très plaisir que Sophie y arrive aussi, elle est à la maison avec Agathe depuis sa naissance, mais la fourmi est active et elle en brasse des affaires. Il est plus qu’évident que 2013 sera une année très importante dans sa vie et je suis fier d’être à ses côtés pour vivre tout ça avec elle. J’espère tellement rester à la maison avec Agathe pendant qu’elle ira lancer un de ses livres ou donner des conférences à l’autre bout du monde !

Alors, même si déteste attendre, que je déteste faire la file et que j’aurais bien fait autre chose de mon samedi soir… je suis quand même souriant. J’aime bien ma vie.

Reste juste à espérer que cet avion finisse pas décoller.