Je reprends ce matin un sujet qui est cher à mon amoureuse… je suis certain que vos commentaires l’intéresseront.
Voilà. Ce matin dans mon journal, il y a un grand texte sur le fait que le Québec n’est pas assez accommodant avec les mères porteuses. Semblerait que ce soit compliqué d’obtenir un tel service et on nous parle d’une «jeune Québécoise» qui a dû aller dans un autre pays pour faire porter ses jumeaux.
Dans un sens, c’est beau de voir des parents faire tant d’efforts pour avoir des enfants, d’un autre côté… il y a vraiment quelque chose de bizarre dans tout ça. Mais là n’est pas mon propos.
Le texte qui m’a fait avaler mon café de travers se trouve trois pages plus loin. Un texte où des parents se plaignent de la «rentrée progressive» qui fait en sorte que les enfants vont à l’école une ou deux demies-journées avant de réellement commencer l’école. Nos malheureux parents doivent prendre des congés parce que le très méchant système scolaire ne peut pas prendre en charge leurs enfants toute la journée !
Je ne sais pas si cette mesure est bonne ou mauvaise… mais, vit-on vraiment dans un monde où certains trouvent exagéré de prendre une journée de congé pour accompagner un enfant de 5 ans qui commence l’école ? Cette journée arrive une seule fois dans la vie d’un enfant ! C’est votre enfant, personne ne vous l’a imposé de force. Si votre job est si important qu’il ne vous autorise pas à vous occuper de votre enfant la seule fois de sa vie où il commence la maternelle… il n’y a pas un mauvais choix de valeurs quelque part ?
Est-ce trop demandé à un employeur de donner un peu de souplesse à ses employés dans cette circonstance ? Est-ce vraiment trop demandé de raccourcir ses vacances estivales pour se garder un jour ou deux pour cet événement important ?
Ça me fâche de lire ça.
En fait, je vais te faire un autre son de cloche. Ca dépend vraiment du métier que tu fais, tout simplement. Par exemple, je suis infirmière. En principe, non ce n’est pas la mer à boire de demander un congé..je dit bien en principe! Car , sans même tenir compte de la pénurie actuelle, si sur une unité 5 mamans ont des petiot qui commence l’école (ont s’entend qu’on reste toute dans la même région) dont 2 la maternelle, qui va-t-on privilégier?? L’ancienneté..Et encore, si tu es dans les bonnes grâce de ton chef..car si il manque déjà de personnel..basta!! Alors le coeur dans l’eau on doit faire des choix déchirant… Et ca c’est pour mon métier. Ce que je veut dire c’est qu’on est pas tous maître de son temps de travail et qu’on a pas tous les mêmes flexibilités. Cela étant dit, le »chiâlage » vient de parents incapables de s’organiser. Ce qui est quand même typique de notre génération qui a pas su développer un réseau d’entraide.Ca me dérange de voir une opinion si tranchée.. il faut savoir se mettre dans les bottines des autres…Même si je suis d’accord que certains exagèrent et que globalement on se déresponsabilise de l’éducation de nos enfants, de mettre tout le monde dans le même bateau, ca me titille un brin. Sans rancune 🙂
Chantal, je le sais qu’il y a des exceptions et des situations exceptionnelles. C’est pourquoi j’aimerais que les employeurs soient un peu plus flexibles. Je suppose que sur 5 infirmières qui vivent la rentrée en même temps… il y a quelques papas qui peuvent se rendre disponibles ? Et puis, celles qui sont vraiment coincées pourraient aller voir le patron ensemble… me semble qu’il y a moyen de s’organiser ?
Je n’ai pas écrit ce texte pour culpabiliser qui que ce soit. C’est juste que parfois, ça me fâche de voir comment l’ordre de valeurs place les enfants.
Je ne sais pas si mon employeur m’aurait permis de prendre congé pour accompagner mon petit dernier à la maternelle. La maman ayant pris des vacances, cela n’a pas causé de problème majeur et comme hier après-midi j’étais en congé j’ai pu assister à l’entrée progressive de mon enfant.
Malheureusement la société dans laquelle nous vivons en est une de performance. Les travailleurs doivent performer et comme les entreprises doivent le faire aussi, ces mêmes travailleurs doivent travailler deux fois plus afin que la dite entreprise soit performante et que le patron soit heureux.
Et d’un autre côté tu as le gouvernement qui demande de mettre des enfants au monde pour éviter la dénatalité mais ce même gouvernement n’offre pas ou peu de mesure pour permettre aux familles de concilier vie de famille et boulot.
De notre côté je suis en télétravail et ma conjointe travaille 4 jours par semaine. Cela permet de souffler un peu par le nez mais encore là, avec trois enfants à l’école, la prochaine année s’annonce mouvementé.
Je rêve du jour où ma douce pourra rester à la maison et s’occuper des trois enfants comme ma mère le faisait jadis. C’est également son souhait (j’entends déjà les féministes maugréer contre mes propos) mais je crains que cela ne soit jamais possible.
En attendant, donne notre 100%.
Je ne puis qu’être d’accord avec vous. Autant l’enseignante que le parent en moi trouvent cet événement primordial. Lorsque je ne peux prendre congé, c’est mon mari qui le fait. Je pense que le plus important n’est pas nécessairement que ce soit le parent qui accompagne l’enfant, mais bien des bras aimants. Ce pourrait être une grand-mère, une amie de la famille proche ou peu importe. Qu’il y ait des bras qui attende l’enfant au retour de l’école.
Je comprends que pour certains, les choses sont plus compliquées, mais ce que nous voyons en ce moment, dans les services de garde scolaire, c’est que la majorité des enfants de la maternelle bénéficiant de l’entrée progressive est présente toute la journée. Nous sommes loin de l’exception. Plusieurs parents choisissent simplement la facilité.
Car il faut garder en tête que la rentrée progressive est pour l’enfant, pour lui permettre de rencontrer 20 inconnus avec qui il passera la majeure partie de ses journées d’école.
Bien d’accord avec le commentaire de Chantal qui reflète bien ma pensée. C’est facile de juger, mais faut souvent se mettre à la place des autres pour mieux comprendre. Si l' »expérience » m’a bien apprit quelque chose, c’est de ne pas juger les autres avant de les connaître et encore là on ne connait jamais très bien personne, à part nos proches.
Ceci dit, en tant que « papa-à-la-maison » c’était ma JOB d’accompagner mes enfants à leur rentrée, donc pas de problème là! haha! J’étais là pour ma dernière, mais pas pour mon plus vieux (où c’était jadis maman qui était plus en charge).
Excuses-moi Éric si tu t’es senti «jugé» par mon texte… c’est simplement un article de journal qui m’a fâché. Je ne vise personne, je me pose de questions, voilà tout.
Je suis aussi d’accord avec le fait que c’est important… en principe. Mais la réalité, c’est que ce n’est qu’une occasion de prendre un congé. Ensuite il y a les pédagos où on nous charge les yeux de la tête pour des sorties (certaines écoles n’offrent pas de choix – tu fais la sortie ou tu restes à la maison), les semaines de relâche (où le service de garde est tout simplement fermé par chez nous) et les journées où les enfants sont malades, ce n’est plus une simple journée (par ailleurs, chez nous la rentrée progressive se fait sur trois jours, donc plus qu’une journée de congé ici), mais un méchant paquet. Qui a autant de congés en banque? Je fais partie des chanceux (je peux travailler de la maison et j’ai quelques congés familiaux) mais c’est bien souvent un casse-tête car le reste du monde ne s’arrête pas de tourner pour la rentrée!
Je comprend que tu te pose des questions,c’est normal, ca venait de »ton fond » comme on dit. Par contre, ce genre de propos rajoute forcément une couche culpabilisante, même si ce n’étais pas ton intention! Et pour répondre à ta question, alors voir le boss en groupe pour »organiser ca »? C’est mal connaître comment fontionne les hôpitaux. Si ta mère ce matin là devait subir une chirurgie pour un cancer du sein par exemple, peut être ne serait-tu mécontent que sa chirurgie si primordiale soir reportée faute de personnel, car c’est la rentrée scolaire?? Il y a toujours 2 côtés à cette médaille..Vois-tu, j’ai un métier ou il y a des impondérables, les gens sont malades 24h/24h, c’est pas pratique… 🙂 Oui , les conjoints peuvent s’impliquer, et c’est que le mien à fait cette année.Mais, encore une fois, on n,est pas dans les bottines des autres et qui sait? Les conjoints eux aussi ont des impodérables.. C’est un gros débat de fond qui implique beaucoup de facteurs, allant de la société de performance comme Stephan a dit, au manque de solidarité et d’un réseau de soutien des familles (qui peut servir comme Geneviève l’a dit). Et n’oublions pas que les garderies ne fonctionnent pas en symbiose en temps partagés..Ne te trompe pas, je suis fondalement d’accord avec ce que tu as dit, mais beaucoup de parents laissant leurs enfants toute la journée le sont probablement aussi…Ont fait des choix, ont les assume par la suite…
Une solution est toujours à portée de main pour quiconque veut bien la trouver. À différents degrés bien entendu. Mais il y a toujours moyen de moyenner. Si j’étais seul et que personne d’autre ne pouvait emmener mon enfant à l’école et s’en occuper pour le reste de la journée, quelle serait la solution? C’est là où il faut mettre son pied à terre et déterminer les priorités, et ce (je le dis bien), peu importe la job que l’on a.
Si on me fout à la porte pour ça, eh bien il y a quelque chose qui ne tourne pas rond dans le jugement des gens et de la société. Voilà comment moi (je dis bien moi, ici) j’agirais s’il n’y avait pas d’autre solution et que j’étais collé dos au mur. C’est une opinion parmi tant d’autres bien entendu.
Un sujet qui touche tous les parents, je crois. En tant qu’infirmière j’ai aussi eu à faire des choix lors de la rentrée scolaire de mes enfants. Pour ma première, j’ai eu la « chance » de pouvoir prendre les premières semaines de septembre de vacances et ainsi être présente pour son entrée progressive. Par contre, pour mon fils j’ai eu à prendre mes vacances pour mon déménagement en juin. Ce qui fait que je n’ai pas réussi à avoir les premières journées de congé. Le manque de personnel, le peu d’ancienneté et les vacances déjà prises ont fait que j’ai dû utiliser le service de garde de l’école pour les journées et après-midi où il n’avait pas de cours. Par contre, pour la première journée, je ne sais plus comment j’ai fait, mais j’ai réussi à être présente.
Je suis bien placé pour savoir que c’est tout un casse-tête la rentrée scolaire.
Par contre, je crois qu’il est tellement important d’être présent pour eux. Je crois que la maternelle et la 1ere année est important pour eux. C’est notre role en tant que parents de leur montrer à quel point l’école est important. Que l’école peut être amusante! Nous avons un rôle à jouer dans leur vision de l’école. Et, je crois que si nous leur montrons que maman ou papa ne fait aucun efforts (ici je ne parle pas de ceux qui essaient, mais ne peuvent pas!) alors pourquoi les enfants en ferraient?? Si on ne peux être présent, il y a surement quelqu’un de la famille qui peut y être. Bien sur, il y aura tjrs des parents pour qui s’occuper de ses enfants est un fardeau.
Quand on fait des enfants, on devrait déjà s’attendre à faire des sacrifices pour eux. Mais malheureusement, pour plusieurs c’est aux enfants d’en faire… (J’en vois tellement au travail qui ne comprennent pas qu’un nouveau-né pleure, réclamme les bras, ou ne mange pas aux heures qu’il devrait).
Dans mon coin de pays, la rentrée progressive des maternelles comprend deux demi-journées et deux journées de congés. On suggère aux parents de ne pas utiliser le service de garde. Dans un monde idéal, le petit pourrait continuer à fréquenter son service de garde, mais puisqu’il a cinq ans au premier septembre, il n’est plus éligible aux places à contribution réduite et occuperait la place d’un autre tout petit !! Pas facile…
Je comprends l’idée d’être choqué par le discours de certains parents qui se plaignent d’avoir à s’occuper de leur enfant.
Dans mon cas, la question ne se pose pas – mon employeur ayant décrété un « blackout » de congés du 15 août au 30 septembre, c’est donc maman qui se tape la rentrée – mais si j’avais la possibilité de prendre des congés, je ne sais pas si je voudrais en prendre!
Avec deux enfants et seulement trois congés pour « obligations familiales » par année, il faut les économiser pour les périodes de gros rhume de fin d’automne et de début de printemps! 😉
À lire tout le monde, je sens bien que vous êtes d’accord avec moi pour dire que c’est important d’être là. Je suis content de savoir que ceux de qui on parle dans ce texte du journal ne viennent pas lire Photosmax !
Dans le fond, je pense que j’aimerais vivre dans une société qui place ses enfants comme priorité no 1, plutôt que la performance des entreprises. Tout le monde tolère qu’on passe 1 heure dans un bouchon de circulation… pourquoi on ne tolèrerait pas qu’un employé manque une demi-journée pour s’occuper d’un petit de 5 ans ?