J’ai hésité longtemps avant de succomber aux charmes du MacBook Air. J’avais beaucoup de facilité à m’imaginer chez mes clients, sur la route ou dans une chambre d’hôtel avec l’ultraportable d’Apple… bien sûr. Mon hésitation venait du fait qu’il était trop «petit» pour l’utiliser comme ordinateur principal, comme j’ai fait depuis plusieurs années avec un MacBook Pro. Pour mon activité professionnelle, ça aurait toujours pu être possible… mais avec la photo, c’était vraiment plus compliqué.

Avant de succomber, j’ai voulu tester et puisque j’avais un Mac mini de disponible, j’ai fait l’expérience de rouler à deux ordis. Toutes mes données dans le mini utilisé comme ordi principal branché sur mon écran au bureau et le portable dans mon sac pour la route. En me retenant pour ne pas courir acheter le séduisant MacBook Air, j’ai déshabillé mon MacBook Pro 15po et je n’ai réinstallé que le strict minimum, incluant différents utilitaires pour synchroniser mes données. Prêt à vérifier si cette configuration était viable.

J’ai été assez étonné de constater que l’ensemble de ce dont j’ai besoin pour la route, incluant iWork, Photoshop, Lightroom et Illustrator ne «pèse» que 40 Go au total. Bien sûr, dans ça il n’y a ni musique, ni film et le minimum de documents dont j’ai besoin pour travailler. Tous ces documents sont d’ailleurs dans un dossier Dropbox qui est synchronisé entre les deux ordis. Dropbox est sans doute la clé du succès de cette configuration. Mes mots de passe de 1Password y sont conservés et mes «snippets» de TextExpander y sont aussi. Pour la synchro des calendriers et des contacts, j’utilise simplement MobileMe… qui deviendra bientôt iCloud. Pour compléter le tableau, il faut parler des boites de courriels IMAP, de la synchro des signets de Chrome sur mon compte Google et d’Evernote qui sont aussi essentiels à cette configuration. Evernote étant le gardien d’un paquet de textes et de notes que j’utilise plus rarement et qui sont classées en plusieurs «carnets».

Et y a un dernier gadget que j’aime bien avec le petit MacBook, c’est Mac Screen Rotate qui tourne l’écran et le trackpad d’un quart de tour et qui me permet de tenir mon Mac comme un livre, ce qui est nettement plus confortable pour lire le journal, par exemple.

Après avoir testé le tout durant quelques semaines, j’ai vendu le MacBook Pro et allégé mon sac de travail d’un kilo et demi en m’offrant le micro portable sur lequel j’écris ce soir. Ça fonctionne bien, je ne me suis pas encore tapé la tête sur le mur parce qu’il me manquait quelque chose d’essentiel. Honnêtement, ça m’a un peu étonné. Je n’aurais pas pensé que ça serait aussi simple.

Il y a aussi la question prix qu’il faut considérer : un mini à 600$ et un Air à 1000$ sont encore moins cher qu’un MacBook Pro 15 po qui s’envole à partir de 1850$. En ajoutant les quelques accessoires qui manquent au Mini, même un écran… on a des prix qui se ressemblent.

Et le MacBook Air est un vrai Mac avec un clavier pleine grandeur, un écran qui affiche 1366 pixels de large et un processeur qui rivalise avec bien des portables plus sérieux. Au prix qu’on en demande… je comprends pourquoi il obtient un tel succès commercial.