J’ai quitté la maison hier soir pour aller voir Paul Piché au Métropolis avec un nuage gris au dessus de la tête. Mon mauvais sentiment planait depuis quelques semaines, au moment où je me suis rendu compte que j’avais acheté des billets pour Bonobo au National le même soir… hier soir. Je me disais : merde j’aurais préféré aller voir Bonobo avec les amis plutôt que de me taper le vieux Paul avec une bande de nostalgiques aux cheveux gris.

Je me trompais complètement. Quel plaisir de voir un Paul Piché en pleine forme, avec une voix impeccable et puissante accompagnée par d’excellents musiciens, dont ses «vieux chums» Rick Haworth, Mario Légaré et Pierre Hébert. Toute la bande avait un plaisir évident à jouer devant nous les grandes chansons de ce monstre sacré. Les vieux succès ont été dépoussiérés, réarrangés et ça sonnait vraiment bien. Quels pros, quel spectacle… très solide ! Deux rappels, tout le monde debout, j’ai adoré ma soirée.

En plus, on avait d’excellents billets à quelques enjambées de la scène. Sophie était certaine que Paul chantait juste pour elle. Moi qui suis guitariste de feu de camp à l’occasion, entendre le vrai Paul Piché chanter ses vieux classiques… j’étais comme un enfant devant le Père Noël et c’est une expérience que j’aurais dû vivre bien avant.

J’aime beaucoup «Sur ce côté de la Terre», son petit dernier, lancé l’an dernier, je l’écoute encore très souvent. Les mélodies sont accrocheuses, je connais les chansons par coeur, c’est du Paul Piché… je suis un fan, je suppose qu’il faut que j’assume mes 40 ans ! Je dis ça parce que c’est quand même rare que ce soit moi qui «baisse la moyenne d’âge» parmi les spectateurs. Et hier, le cheveu blanc abondait autant dans la salle que sur la scène !

N’empêche que j’aurais beaucoup aimé voir Bonobo aussi… la prochaine fois, je ne les manquerai pas. Certain.