J’aime la pêche pour plusieurs raisons qui tournent toutes autour de l’expression «faire changement». Ça fait tellement de bien de passer du stress de la vie quotidienne à une chaloupe, de passer des conversations avec des clients à la rigolade avec les copains, de passer des bogues informatiques à de bonnes vieilles mouches noires et de passer du bruit de la ville au silence de la forêt. Tous ces contrastes, je les aime… ils me font du bien. Je recharge ma batterie en même temps que je vide celle du moteur électrique de la chaloupe.

Cette année, c’était un peu particulier parce que le contraste était encore plus frappant avec le passage presque direct de l’action de Paris au chalet le Portageur, avec 12 amis. J’ai eu l’occasion de bien manger (et de bien boire), de bien dormir et bien me reposer pour effacer les effets du décalage horaire. Le seul souvenir de la France était dans les nombreuses bouteilles de vin que nous avons dégustées !

Question pêche, ce fut un réel plaisir avec des journées presque trop facile où il fallait littéralement empêcher les poissons de sauter dans le bateau. On en parlait durant le weekend : l’immense forêt du Québec a beaucoup à offrir. Elle est facilement accessible, abordable, près des grands centres et pourtant, elle est si peu fréquentée. Peut-être que je me trompe, mais j’ai l’impression que la jeune génération d’aujourd’hui connait mal nos grands espaces. Pourtant, il suffit de passer quelques heures dans une chaloupe à taquiner la truite au petit matin pour comprendre. Si en plus, le hasard nous place devant un magnifique orignal… c’est encore mieux.