Mise au point important avant de commencer : Je n’ai pas créé de compte iTunes américain et que je n’ai donc pas encore accès au magasin d’applications «officiel» et surtout pas accès aux applications d’Apple comme la suite iWorks et le fameux magasin iBooks. Je suis donc encore un peu «en attente». Je suis conscient de n’utiliser qu’une fraction de son potentiel avec l’accès limité aux applications que m’offre la version canadienne d’iTunes. Tout ça va changer quand l’iPad sera officiellement disponible au Canada et au fur et à mesure que le catalogue d’applications s’enrichira.

Ceci étant dit, voici quelques impressions en vrac :

– Le format de l’appareil me plait. C’est bien construit, ça se tient bien en main, les dimensions sont bonnes et le prix très correct. Certains ont parlé d’un poids surprenant… c’est moins lourd que bien des bouquins, moins lourd que mon portable et ça me convient parfaitement. Autre élément important : l’iPad ne chauffe pas et reste agréable en main, même sur une longue période.

– L’écran est magnifique, assez grand pour afficher les pages web, lumineux et précis. Rien à redire à ce chapitre. Le choix d’un ratio 4/3 est logique puisque l’iPad peut être utilisé dans un sens ou l’autre.

– Y a absolument un problème de traces de doigts avec l’écran et la fortune attend celui qui commercialisera la iGuenille pour nettoyer l’écran facilement !

– La vitesse de l’appareil est étonnante. C’est réactif, les applications chargent vite, les fonctions tactiles sont instantanées… mon iPhone 3G fait office d’escargot quand je compare.

– J’utilise le iPad pour le web au salon, pour lire mes fils RSS ou prendre des nouvelles des amis Facebook, pour suivre la conversation sur Twitter ou pour fouiller Wikipédia quand le documentaire à la télé ne répond pas à toutes mes questions. Pour moi, ce n’est pas un ordinateur, ce n’est pas un netbook, je me fous complètement de ses spécifications techniques… c’est tout simplement l’accès au web et à ses richesses sur mon sofa.

– Contrairement à mon ordinateur de travail, le iPad recharge sa batterie dans le jour et est utilisé le soir. Je n’ai pas l’intention de le transporter avec moi partout, c’est absolument un bidule pour la maison.

– Je me vois très bien lire un livre sur son écran. Je me vois très bien écrire un billet pour mon blogue avec son clavier (le texte que vous lisez présentement a partiellement été écrit sur l’iPad) mais ce n’est définitivement pas un ordinateur principal, ni un réel outil de travail. En tout cas, pas présentement et pas pour moi.

– Jusqu’à maintenant, Sophie utilise le iPad pour regarder des épisodes de Minuit le soir qu’elle découvre et dévore depuis peu. Elle peut les regarder au lit pendant que je suis devant le hockey. La semaine dernière, elle en a écouté plusieurs à l’hôtel pendant que je travaillais. Quand les jeux qu’elle aime comme Lexulous ou Bejeweled seront disponibles sur iPad, je suis certain qu’elle revendiquera «son tour» plus souvent.

– Du côté d’Agathe, c’est fou à quel point l’utilisation tactile est naturelle du haut de ses 4 ans… pas de souris, un seul bouton, tu veux bouger quelque chose dans l’écran ? Tu le prends et tu le bouges. Elle adore l’iPad. Elle regarde des livres d’histoire, elle dessine, elle fait des casses-têtes, elle fait cuire des biscuits, je crois bien que c’est elle qui utilise l’iPad avec le plus d’enthousiasme dans la famille. On sent vraiment qu’il y a un très gros potentiel pour des applications «éducatives» ou pour simplement jouer sur un tel appareil.

– L’absence de lecteur Flash est probablement le principal irritant pour l’instant parce qu’il y a tellement de sites qui l’utilisent. C’est certain que j’aimerais regarder tou.tv sur l’iPad mais pour l’utilisateur moyen, on s’en fout de savoir comment le site a été fait… On veut juste que ça fonctionne et les sites avec des vidéos en HTML5 sont parfaits sur l’iPad. Cette guerre entre Adobe et Apple est un peu ridicule et je suis certain que l’iPad serait capable de faire fonctionner Flash. Le problème est que Steve a décidé de tuer Flash (pour d’autres raisons que ce qui a été évoqué) et je crois bien qu’il est la seule personne au monde capable de réussir. Ceux qui ne jurent que par Flash… soyez sur vos gardes.

– Bien sûr, il s’agit d’un produit tout nouveau et il souffre de quelques lacunes de jeunesse. Le logiciel de courriel est un peu sommaire et j’aimerais avoir quelques touches de plus sur le clavier comme les lettres accentuées ou les quatre flèches qui permettraient de positionner le curseur plus facilement dans un texte. Je sais que plusieurs irritants seront corrigés dans le futur.

– Je ne suis pas inquiet pour l’avenir de mon iPad parce que l’essentiel est là : un bel écran lisible, un appareil rapide qui réagit a toute vitesse et des fonctions tactiles abouties et parfaitement fonctionnelles.

– Tout le succès de l’iPad tient dans les applications et à l’adaptation des sites web. C’est la force d’attraction incroyable d’Apple jumelé à l’immense succès de l’iPhone qui va faire toute la richesse du catalogue d’applications et toute la bibliothèque de sites «améliorés pour l’iPad». Le Web fait partie de nos vies et l’iPad apporte le web dans nos mains, sans la contrainte de l’ordinateur qui venait nécessairement avec.

– Je partage l’enthousiasme de Steve Jobs quand je pose son regard un peu plus loin, l’iPad a un petit côté magique qui va changer des choses.