«Voyager léger», voilà ce qui m’a donné envie d’essayer un appareil photo de format Micro Four Third. J’étais écoeuré de transporter le gros sac photo qui m’a accompagné durant tant d’années. Toujours la petite voix qui dit «apporte le, au cas où» et j’en étais venu à ne plus l’écouter et à laisser le sac à la maison. Durant mon dernier voyage à Paris, je n’ai presque pas fait de photos parce que j’avais envie de marcher «léger». Pareil pour mes ballades à vélo, tant en Floride qu’en Gaspésie.

On dit que le meilleur appareil photo est celui qu’on a avec soi… et c’est absolument vrai. Avoir un super appareil de qualité professionnelle et le laisser à la maison, c’est mauvais pour la récolte photographique !

Je cherchais quelque chose de léger et de portatif offrant la meilleure qualité possible… à un prix raisonnable. J’ai eu différents appareils «compacts» dans le passé qui m’ont tous déçu et je ne voulais pas revenir aux compacts. C’est à ce moment que je suis tombé sur le format Micro Four Third qui répondait bien à mes demandes. Appareil compact, objectifs interchangeables, capteur de bonne taille, capacité vidéo HD… et un avenir qui me semble prometteur avec de gros joueurs comme Olympus et Panasonic.

On m’a posé la question à plusieurs reprises : suis-je satisfait de mon Panasonic Lumix GF1 ? La réponse est «oui». Est-ce que la qualité est la même qu’un 5D ? La réponse est «non». Mon opinion est personnelle, mais il s’agit d’une certaine libération… c’est léger, c’est portatif, on a envie de le trainer partout. Et les images sont très bonnes ! Mais, la meilleure façon de le décrire c’est de dire que c’est un «entre-deux». Meilleur qu’un compact et moins bon qu’un reflex, plus gros qu’un compact et plus petit qu’un reflex, plus rapide qu’un compact et plus lent qu’un reflex… et ainsi de suite. C’est vraiment entre les deux.

Dans le fond, c’est peut-être le même plaisir et le même confort qui ont fait des appareils télémétriques de Leica les préférés de bien des photographes. Ceux qui en avaient les moyens… bien sûr.

Le plus bizarre pour moi est de m’habituer à l’absence de viseur. Je n’ai rien contre l’écran et je trouve que c’est une belle façon de composer son image… mais, c’est étrange de tenir l’appareil devant soi plutôt que près de son oeil.

Pour accompagner le (très bon) 20mm F1.7 qui venait avec mon GF1, je me suis offert un zoom 14-140mm (équivalent à un 28-280mm) et ça sonnera le glas de mon reflex. Je pense avoir trouvé un acheteur pour mon 5D et les deux objectifs qui me restent. Ma décision est prise, je plonge. Pour la première fois depuis l’école secondaire, je n’aurai plus de «gros kodak». Je ne dis pas que c’est pour toujours… on verra.

J’ai envie de voyager davantage et d’un autre genre de photo, j’ai envie de plus de vidéo… c’est comme ça pour maintenant. Au revoir mon vieux 5D, on a eu du fun ensemble.

Ajout : Je viens de placer, sur Flickr, une photo prise à pleine ouverture avec le GF1 et la 20mm F1.7 pour illustrer la profondeur de champ obtenu. C’est par ici.