Durant mes balades en vélo, j’ai pédalé beaucoup sur la A1A qui longe la mer. Des deux côtés de la route, on voit des maisons, des bateaux et des appartements pour gens très très millionnaires. Comme un club ultra chic et sélect qui s’étire tout le long de la côte. Sur une affiche, j’ai lu qu’un immeuble en construction offre des appartements à partir de 3,7 millions ! Sur la trentaine de kilomètres que j’ai exploré, j’ai bien l’impression que la valeur de ce que j’ai vu dépasse largement la valeur de certains pays du tiers monde. C’est indécent.
Je n’ai rien contre le capitalisme et la possibilité à tous de s’enrichir et de s’offrir des produits de luxe. C’est la vie, l’humain est fait comme ça et on ne pourra pas le changer. D’un autre côté, quelle est la force qui pousse quelqu’un à construire une maison trois fois plus grande que notre hôtel (qui compte 9 appartements) ? Mon père aurait dit qu’«y en a qui en ont grand de beurré» ! Je veux bien croire que c’est gens aiment recevoir et font de belles grandes réceptions… mais, avoir 12 chambres, 3 cuisines, 14 salles de bain et un garage pour 16 voitures, est-ce que ça sert vraiment à recevoir des amis ou simplement à dire que «j’en ai une plus grosse que la tienne» ?
Voir un grand nombre de ces maisons avec une affiche «à vendre» donne un petit frisson de plaisir dans le dos. On se dit qu’à vouloir trop jeter de la poudre aux yeux, y en a qui en ont reçu plein la gueule quand le vent à tourné. Pas que je me réjouisse du malheur des autres, mais quelque part… on ne peut pas conduire deux Ferrari, ni se baigner dans deux piscines en même temps !
J'ai une cousine qui vit dans le même État où tu te trouves. Je reste vague sur son identité. Elle a épousé un gérant d'une Banque privée. Dieu fait partie de leur quotidien et teinte toutes leurs conversations et activités. Son mari a déjà "reçu" une prime d'un million $ pour une seule transaction à Toronto. ! Ils avaient une maison "de riche" ainsi que plusieurs chalets et résidences secondaires dans l'ensemble de la Floride. Puis quelque chose est arrivé. La maison principale fut mise sur le marché résidentiel- on n'avait pas les adresses des résidences secondaires, donc on ne les a pas retrouvées sur le marché. La maison fut offerte au prix de l'hypothèque qu'il restait à rembourser. Elle fut en vente plus d'un an. Et fut vendu 400 000 $ de moins que le prix demandé. Je rappelle qu'ils avaient DES résidences secondaires. Ils sont maintenant à loyer, quelque part, sans qu'on ait leur adresse. Mais la mère de ma cousine utilise le même langage que Rosanna dans le Temps d'une paix: Ils ont vendu , c'est parce qu'ils vont s'en acheter une plus grosse !. Mais Dieu est toujours un membre de leur famille.