On a fait hier un petit crochet par la Fnac des Ternes en rentrant, la Fnac étant un peu l'équivalent de nos Archambault ou Renaud-Bray. Bien en évidence sur les présentoirs «en vedette», on voyait Pascale Picard et the Lost Fingers, des musiciens de ma ville ! Pascale profite aussi d'une assez importante campagne d'affichage dans le métro. Puisque ce sont deux bands qui chantent principalement en anglais… les retrouver en vedette en France m'apparait, pour le moins, singulier.
16 euros pour un CD?!?!? Ça fait 26$ canadiens ça!!!
De la bonne musique qu'elle soit anglaise ou française c'est de la bonne musique, non?
Gabriel : Surtout quand on peut l'acheter à 9,99 euros sur iTunes !
Juemo : Bien d'accord avec toi… mais est-ce vraiment un hasard que ça se retrouve ici ?
Pas si singulier Max….
On dirait que l'anglais a la cote chez nos amis Français. On s'autocritique au Québec avec nos anglicismes et on se bat pour plus de contenu francophone à la radio mais c'est de la p'tite bière à côté de la France, qui néglige de plus en plus sa langue il me semble (opinion personnelle).
Je suis pratiquement tombé en bas de ma chaise l'autre soir en écoutant un reportage sur la radio de RFI lorsque j'ai entendu le lecteur de nouvelles parler de «banquiers qui renoncent à leur stock options»!! Pas options d'achat d'actions mais «stock options»!.
Ça, c'est comme les «e-mails», le «Coca Light», les «cookies» chez McDonald et le film québécois «Tout est parfait» présenté en France avec le titre «Everything is Fine». Pas la peine de trouver un équivalent français. On laisse ça en anglais! (pour le film, je ne la comprend toujours pas celle-là).
L'anglais a définitivement la cote chez nos cousins du Vieux-Continent!
Mais je suis tout de même fier de voir nos artistes d'ici avoir du succès en France!
Tout à fait d'accord avec ton propos Richard. D'ailleurs, l'anglais semble assez populaire dans le milieu «très branché» des communications à Paris. Un gars m'a refilé sept contacts d'agences et, sur les sept, six ont un nom anglophone.
En tant que française, je déplore comme vous l'invasion de l'anglais dans notre langue !
C'est de pire en pire ! Lorsque j'en parle avec mes amis, j'ai l'impression d'être une vieille !!!! Ils ont l'air de trouver ça normal pour ne pas dire naturel.
Depuis 4-5 ans seulement, par exemple, les médias n'emploient quasiment plus les termes "drogues" ou "drogué" pour parler des dépendances mais "addictions' ou "addict", comme si c'était plus parlant. Ca m'agace !!!!!!!!
Attention aux termes d'origine latine qui ont fait le va et vient entre les 3 langues latin, français et anglais.
C'est le cas du mot addiction, parmi tant d'autres, mot que l'anglais a emprunté au français au moyen âge.
Pour preuve l'explication suivante trouvée sur wikipédia :
Le terme addiction est d'étymologie latine, ad-dicere « dire à ». Dans la civilisation romaine, les esclaves n'avaient pas de nom propre et étaient dits à leur Pater familias. L'addiction exprime une absence d'indépendance, voire un esclavage.
Être addicté était au Moyen Âge une obligation d'un débiteur qui ne pouvait rembourser sa dette autrement à payer son créancier par son travail suite à une ordonnance d'un tribunal.
Par la suite, dans la langue anglaise, dès le XIVe siècle, addiction a pu désigner la relation contractuelle de soumission d'un apprenti à son maître, puis se rapprocher peu à peu du sens moderne, en désignant des passions nourries et moralement répréhensibles.
Toujours en langue anglaise, le mot addiction est totalement intégré dans le langage populaire pour désigner toutes les passions dévorantes et les dépendances par exemple : c'est un sex-addict. C'est cette popularité du terme chez les anglo-saxons qui explique son ambiguïté : les psychiatres anglophones hésitent souvent à l'utiliser (il a été retiré du DSM-IV, au profit du terme de « dépendance »).
C'est Sigmund Freud qui le premier a utilisé le terme en illustrant un « besoin primitif » (lettres à Wilhelm Fliess) qui fait partie de la condition de tout être humain : l'infans est dépendant de sa mère pour sa survie. C'est de cet état primordial qui aurait mal évolué que dériveraient les « addictions ».
Karl Abraham en 1908, Sandor Rado en 1933, Otto Fenichel en 1945 et Herbert Rosenfeld en 1968 sont des psychanalystes qui ont contribué à enrichir la définition du terme en l'approfondissant. Il s'agissait pour eux d'en analyser les mécanismes inconscients, pulsionnels, régressifs et autres du point de vue théorique et clinique.
Mais néanmoins oui nous autres les français aimons bien (trop ?) angliciser notre parlé… l'influence de la musique d'outre-Manche ou le rêve américain peut être ;o))