L’histoire commence mercredi dernier. En arrivant à Québec, on passe tout près du petit garage où je fais entretenir mon Gerry… alors, j’arrête quelques instants pour acheter des pièces dont j’avais besoin. En ressortant, je trouve Sophie et Agathe à bord d’un motorisé usagé qui est là, en vente au prix de fin de saison. Aussitôt à bord, je vois Sophie avec «les yeux qui veulent tout dire» : elle est tombée amoureuse et elle le veut ! C’est vrai qu’il est beau : bas millage, intérieur très clair, grandes fenêtres, frigo neuf, plancher sans tapis, grandes armoires… et trois pieds plus long.

Dans les heures qui suivent, je plaide qu’il faudrait vendre Gerry et que même si c’est un modèle rare et intéressant, le marché n’est pas très bon, que c’est la fin de saison et que je ne suis pas certain d’avoir le courage de l’annoncer, de le faire visiter et… de m’en départir. Mais Sophie continue de rêver à son beau «24 pieds» et quand Sophie veut quelque chose…

Vendredi soir, on se rend à mon party de famille à Trois-Pistoles. Un de mes cousins vient visiter Gerry et mentionne qu’il aimerait bien s’en acheter un comme ça, parce qu’avec deux jeunes enfants, la tente-roulotte… ce n’est pas idéal. Bien sûr, la charmante Sophie saute sur l’occasion : «Il est justement à vendre !»

Vous voyez venir la suite.

Le cousin achète Gerry, nous sommes retournés voir le 24 pieds hier et la redoutable Sophie a négocié un prix vraiment intéressant. Il reste à ajouter quelques gugusses que nous avions sur Gerry pour une meilleure autonomie, une meilleure aération et remplacer les sièges avant qui ne sont pas très accueillants pour ma grosse carcasse. Tout ça n’est pas compliqué et pourra se faire en respectant le budget.

Restait à lui trouver un nom. Parce que les tissus sont roses (hé oui), que c’est Sophie qui l’a choisi et qu’il a une bouille un peu plus féminine, on a choisi de camper à bord d’un camion qui aura un nom de «camionne».

Alors, à moins d’un pépin quelque part dans le processus… on roulera à bord de «Gigi» (prononcez «dgi-dgi») pour notre prochain weekend de camping.