D’un côté, y a cette culture millénaire exceptionnelle et cette population souriante. J’ai regardé une partie de la cérémonie d’ouverture en mangeant mes toasts avec Agathe ce matin et, il faut bien le dire, c’était époustouflant. De la démesure, des mois et des mois de répétition et des moyens techniques à couper le souffle. J’ai beaucoup aimé.
On sent très bien la force de cette population, leur fierté, leur passion et ces immenses moyens pour tout réussir. Il ne fait aucun doute que ces jeux rouleront sur des roulettes et que tout sera parfaitement réussi. Les yeux du monde sont tournés vers eux et ils ne rateront pas la chance de montrer leur immense savoir-faire.
Mais de l’autre côté, y a tout ce qu’on entend et qu’on lit sur le contexte de ces jeux. Les expropriations massives, les dissidents déportés ou emprisonnés, les murs construits devant les quartiers pauvres, les travailleurs qui ont donné leur sang pour construire tout ça et toute cette pollution qui choque complètement mes valeurs.
J’écris ce texte avec un clavier et un ordinateur fabriqués en Chine, je porte un chandail qui vient du Pérou, je suis assis sur une chaise faite à Taiwan et… vous le savez, je porte des chaussures fabriquées en Chine. On ne s’en sort pas, il est devenu impossible de vivre sans avoir un «made in “ailleurs”» sous les yeux ou sur la peau.
Je suis mal à l’aise avec tout ça. On parle chaque jour de compostage, de voiture hybride et de réduire nos émissions (j’ai même entendu dire qu’on devrait éteindre notre moteur aux feux rouges). On trouve des étiquettes qui spécifient la consommation sur les appareils électriques et les grandes entreprises nous inondent de leurs vertus en s’annonçant toutes plus «vertes» les unes que les autres. Quelque part, ne fait-on pas seulement exporter la pollution ? On la cache à l’autre bout du monde pour ne pas la voir ? L’économie de la Chine prospère à toute vapeur… mais elle est vachement toxique cette vapeur.
Et que dire de tout ce paradoxe du travailleur d’usine canadien qui a perdu son emploi parce qu’il réclamait de meilleures conditions de travail et qui achète à tous les jours des choses fabriqués par des travailleurs qui n’ont pas le dixième du salaire et des conditions de travail qu’il avait ?
Je n’ai rien contre la mondialisation et j’achèterai avec le sourire les produits chinois quand on nous montrera que ce pays respecte l’Homme et respecte cette planète qui est à nous tous. En attendant, je continue à regarder les Jeux du malaise…
Très bon texte, je suis entièrement d'accord avec toi.
Je seconde Marie-Josée. Très bien écrit. Surtout quend tu parles de cacher la pollution à l'autre bout du monde. Les produits que l'on consomme, qui sont plus efficaces énergiquement sont fabriqués, pour la plupart dans des pays où l'on ne tiens aucunement compte de cela.
Contexte à part, je crois que tu ferais un très bon écrivain de roman.
Tu viens de résumer la raison pour laquelle les "écolos à outrances" me font péniblement chier.
Lâchez-moi avec le fait que je pollue avec mon char. Ciboire, les chinois vont être 100 000 fois plus nombreux que nous dans qques années et vont tellement polluer qu'on s'en balance tellement de ma contribution à la pollution. La ville de Pékin pollue déjà plus que le Canada au grand complet…
Beau billet Photomax !
Les jeux du malaise, c'est approprié mais tout comme vous, j'ai été soufflé par cette cérémonie d'ouverture !
@ brem : pourquoi tant de haine ??? vous avez eu une mauvaise journée ou vous formulez toujours des idioties avec autant de hargne ?
Et que dire du travailleur qui a perdu son emploi parce que maintenant, ce qu'il fabriquait est fabriqué en Chine? Il a probablement dû accepter un travail moins bien payé ici, ce qui fait qu'il a beau avoir une conscience sociale, avec son pouvoir d'achat rétrécit, il y a de bonnes chances qu'il achète "made in China" tout en sachant que c'est le plus sûr moyen pour que nous nous (le reste de la planète) retrouvions tous encore plus à la merci de la Chine.
Ici, au Canada, souvent on n'est pas au courant mais dans les pays corrompus du tiers-monde, il y a des dictateurs qui vendent littéralement leurs pays à la Chine. Si bien, que de plus en plus, tous les biens de consommation viennent désormais de Chine.
Personnellement, je ne sais trop que penser des chinois, cependant, je crois qu'on devrait vraiment se mettre à l'étude du mandarin!
Le 8 août 2008.
Le problème de perte d'emplois est beaucoup plus aigü au Québec qu'ailleurs au Canada et il va s'accentué.
En effet nous n'avons pas une culture d'entrepreneur. Nous croyons à tord que les gouvernements vont s'occuper de notre bien- être sans qu'on ait à se préoccuper de rien.
Contrairement à la croyance populaire, les petites et moyennes entreprises créent plus de 80% des emplois.
Quelqu'un qui cherche un emploi devrait toujours être en mesure d'en trouver un!
Contrairement aux grandes entreprises dont la plupart des investissements sont subventionnés de nos poches et dont les profits partent pour l'étranger, l'entrepreneur lui, doit assumer tous les coûts associés aux risques de réussite ou de faillite de son projet d'entreprise, s'il manque son coup, il perd souvent sa maison et quelquefois sa famille et son honneur, de plus, il n'a même pas droit au chomage. C'est le plus gros percepteur de taxes pour les gouvernements. Les fonctionnaires sont souvent sans respect et hargneux envers eux.
Lorsqu'un entrepreneur réussit, il investira les profits de ses investissements dans sa communauté, il fait travailler 5, 10, 15, 20, 50 personnes ou plus, regardez autour de vous.
Sans nouveaux entrepreneurs pour prendre la relève, il ne se crée plus d'emplois et la succession doit éventuellement vendre sa création à des étrangers faute de gens motivés.
L'approche commune va faire du Québec un Émirat Amérindien d'Amérique. La population, quelle soit autochtone, métis ou immigrantes, sera dépossédée de ses territoires et prisonnière de structures rigides qui vont interdire à nos entrepreneurs toutes nouvelles initiatives de nos jeunes prodiges de l'administration et des affaires, c'est très sérieux.
Les Québécois ont sérieusement besoin d'un bon coup de pied au cul maintenant avant que toute la structure qui se prépare se referme sur nous!
L'État ne peut engager tout le monde comme fonctionnaire, c'est pourtant le but visé par la plupart des finissants. Notre pourcentage d'étudiants finissants des secteurs professionnels et d'affaires sont sous représentés.
L'entrepreneur crée de la richesse, et l'État crée des dépenses. Chaque fois qu'une entreprise Québécoise est vendu à des étrangers, le Québec perd un peu plus de son autonomie. Par exemple, les chaussures Croc et l'usine de panneau MDF de La Baie au Saguenay ont été vendues à des américains. Les deux usines ont été fermés, les équipements démontés et les usines reconstruites aux USA. Il y a aussi l'usine de la voiture Camaro de Ste-Thérèse, l'usine fut démonté et reconstruite récemment en Ontario. Si vous trouvez cela normal, alors donnez moi des nom d'entreprises qui ont fait l'inverse, acheté ailleurs et ramené ici, c'est une très rare exception!
Il ne faut donc pas s'étonner de constater qu'après 400 ans, le Québec, qui possède pourtant tous les atous dans son jeux pour devenir un pays propère avec sa culture propre et en croissance, est plutôt en perte de vitesse continuelle. Nos meilleurs talents, ses médecins spécialistes et autres professionnels qu'on considère socialement comme des valets et serviteurs, s'en vont, pas étonnant qu'on les perde.
La plupart des Québécois se contentent de vivre le présent sans se soucier de l'avenir de ses enfants et de ses petits enfants.
Nous sommes donc appelé, à disparaître, c'est exactement ce qui s'annonce par les accommodements raisonnables, l'approche commune et l'immigration sans contrôle.
Vous en saurez plus en consultant mon blog et mon site saglacweb.com, recherchez entre autre le texte, Vivre libre ou disparaître;
Merci de votre attention,
Jean-Pierre Plourde,
saglac@gmail.com
saglacweb.blogspot.com
Max,
On récolte ce que l'on sème. on veut pas payer cher les biens qu'on achète…. les wal-mart et compagnie vont trouver le prix voulu que ce soit ici ou à l'étranger. Pour moi c'est relativement simple acheter c'est voter….. mais pour ça faut arrêter de dire que notre geste a nous seul ne fera pas la différence. chaque petit geste compte.
Brem,
Pointer l'autre du doigt ne réduit en rien notre responsabilité historique, les chinois ce promenait majoritairement en vélo il y a moins de 20 ans. Et maintenant qu'il prospère selon le modèle qu'on leur a "pitcher" en pleine face pendant des décennies faudrait leur dire de faire plus attention que nous…. chacun doit faire ça part et la notre et bien plus grosse que la leur.
Jean-pierre,
Plutot d'accord…. on n'est mou …. oui. on manque de couille. Mais la faut faire attention…. la conjecture économique ne nous aide pas non plus. Ça va rebondir et tout le monde va avoir le sourire encore. 🙂