Je viens de lire deux fois de suite ce texte dans la Presse de ce matin.
Ouf.
Je ne m’étendrai pas sur le sujet, mais je trouve ce témoignage de la mère de Francis Proulx d’une profonde tristesse. À la limite, je dirais qu’il n’a pas sa place dans le journal. C’est peut-être de la pudeur, mais je ne pense pas que les mots de cette femme visiblement «troublée» sont d’intérêt public. Elle dit avoir quitté un appartement parce qu’il était possédé par des démons… elle cite Jéhovah et fait constamment référence à la Bible. Cette femme m’apparaît comme une proie idéale pour n’importe quel gourou de secte. Une pauvre femme. Pauvre dans tous les sens. C’est là que je trouve un peu indécent d’écrire ses mots en première page du journal. Je sais que les journalistes font leur travail et je comprends aussi que les gens sont curieux et veulent lire ce genre de texte. Je comprends tout ça… mais ça me trouble.
Je comprend parfaitement, je viens tout juste de lire l'article aussi… le texte me rend mal à l'aise. Une personne mal adaptée, mais le but c'était quoi au juste ? Nous démontrer que cette mère est à l'origine du drame ? Pff.
Mais non, mais c'est toi qui comprends pas… Lis la Bible.
Brem… tu m'as fait rire ce matin ! Merci.
J'abonde dans le même sens. J'ai lu cet article ce matin et j'ai pensé la même chose. Il n'y a aucun intérêt à pubier un tel article, ni pour le public que pour les personnes touchés par ce drame. C'est comme si La Presse avait voulu éviter de se faire "scooper" par le JdeM. Ce faisant, ils tombent dans le panneau du sensationnalisme. En espérant que ce soit passager …
C'est drole, j'ai pas pensé a ca du tout, la pertinence de publier ou pas. (mais je suis d'accord, ya un manque de pudeur, a tout le moins de la mère.
J'imagine que ca a été discuté a La Presse. C'est loin d'être un témoignage simple, ou factuel: comment s'abstenir de juger ou de faire des liens avec le drame principal.
J'ai du mal a croire/comprendre qu'une personne puisse dire ce genre de choses a un journaliste. Faut être innocent, déconnecté, etc. (et elle le prouve a souhait).
P-e que ce témoignage la a une certaine utilité sur "l'intérêt" (j'arrive pas a trouver le mot) des sectes envers les personnes fragiles, plus que sur le drame initial.
Je crois également que ce texte n'avait pas à être publié. C'est d'une telle tristesse d'imaginer un enfant grandir et découvrir le monde à travers cette "loupe".
Ça n'a pas de lien avec le crime qui a été et les présomptions sur le fils qui est maintenant un adulte.
Ce qui m'a le plus frappé, c'est la laideur de l'écriture.
"Lise Hudon porte une longue robe verte et une veste lilas. Ses longs cheveux noirs parsemés de quelques-uns déjà blancs tombent sur ses épaules. Son visage pâle ressemble beaucoup à celui de son fils. Elle a tracé de larges sourcils avec un crayon noir."
La description du personnage principal d'un livre de 400 pages. Du remplissage d'article.
L'article a provoqué le même malaise chez-moi.
Oui il peut mettre en lumière l'équation secte/équilibre fragilisé, mais diantre que de un l'article était mal écrit et de deux le jouer en première page n'était pas nécessaire.
En passant, je débarque ici suite au Gala Blogu'Or! 🙂