Le 24 mai 1955, mon père et ses frères ont abattu un premier arbre sur le petit terrain où un chalet allait s’élever durant l’été. Tout près d’un lac, ce chalet fut le coeur des activités de la famille et ils y ont passé plusieurs étés heureux. Durant 20 ans à partir de 1958, ils ont tenu un journal de bord qui est, en quelque sorte, un blogue en papier. Mes tantes et mes oncles, ainsi que leurs amis, ont fait le récit de leurs aventures, parfois agrémenté de dessins.

Je ne sais plus où est l’original du livre, mais quelqu’un a eu la bonne idée de faire des photocopies et j’en possède une. J’irais même jusqu’à dire que c’est une des raisons qui m’ont motivé à ouvrir mon blogue en 2004. De temps en temps, je le tire de ma bibliothèque et j’en lis quelques pages… c’est fascinant. J’apprends à connaître des gens avec le recul d’une cinquantaine d’années.


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    Une des nombreuses pages de ce cahier qui m’est très précieux

Sur la photo, on voit un bout de texte, écrit en 1958 par mon père… c’est à dire, il y a 50 ans. Il y raconte avoir planté des fleurs autour du chalet. Rien de bien passionnant, mais c’est écrit par un jeune homme de 18 ans, qui plus tard a rencontré ma mère et est devenu père de deux enfants.

Au fil des textes, je constate que mon père était surnommé «Petterousse» et je me souviens d’avoir entendu mes oncles l’appeler comme ça durant mon enfance. Je ne sais pas d’où ça vient et il n’est plus là pour me raconter l’histoire, mais ça sonne d’une façon particulière à mes oreilles.

Je ne sais pas ce qu’est devenu le chalet, où même s’il est encore debout. Lors d’un prochain voyage au Saguenay faudrait que je me trouve un cousin ou un oncle qui connaît le chemin pour aller y faire un tour. Après avoir lu le «journal de bord», j’aimerais bien revoir les lieux.

Salut Petterousse !