Mon père ne faisait jamais les choses à moitié. S’il construisait un meuble ou un patio, il mettait les planches en double, de la colle, des vis, des clous… et encore des vis «juste pour être certain». On disait souvent qu’en cas de tremblement de terre, nous serions bien plus en sécurité sous un meuble fabriqué par Bertrand que sous un cadre de porte.
Il ne cuisinait pas très souvent, mais à ce temps-ci de l’année, les beignes de Noël étaient incontournables. De la farine partout dans la cuisine, quatre casseroles remplies d’huile sur la cuisinière, on multiplie la recette et on fait une tonne de beignes ! Une véritable usine. On y passait la journée et la maison empestait la friture durant des jours. Faut dire que «dans ce temps-là» on faisait de gros partys de noël et que personne ne surveillait les gras trans ou son cholestérol… les beignes à Bertrand, y s’en mangeait plusieurs durant le temps des fêtes…
…et le reste mourrait dans le congélateur.
Ce fut donc un plaisir aujourd’hui chez ma soeur de renouer avec cette tradition, entourés de nos deux familles. Les femmes ont préparé la pâte et les hommes ont procédé à la mise en forme et à la cuisson. La qualité a été testée et, soyez sans crainte, ils sont bien bons.
Bien sûr, autour de la friteuse, on a évoqué plusieurs bons souvenirs et j’aurais une belle pensée pour lui quand nos invités du temps des fêtes croqueront dans un «beigne à Bertrand» !
Tu peux pas savoir comme je m'ennuie de ma mère en voyant cette photo-là. Mange un beigne pour moi, stp. 🙂
Moi ca me rappel aussi quand j'étais jeune ce genre de beige. On en avait tellement que les congelait dans la…..shed !
oui, tu a bien lu !
hi hi !
Les gances de ma grand-mère. http://pagesperso-orange.fr/les-nicois-du-canton/page81.html A l'eau de fleur d'oranger, mmmmmmmm…
De mon côté, le motto est « juste c'est assez ». Ca illustre peut-être une des différences entre le nouveau et vieux continent : on a toujours un peu peur qu'une voiture française se désagrège quand on en claque la porte, mais ça tient, enfin je crois, et c'est économique.
C'est drôle.. j'ai passé un coup de fil à mes parents hier… et alors que je parlais à ma mère j'entends mon père dans le fond me crier : "On a fait 400 beignes! Chu pu capables!!"…. hihihihi!
Vos beignes ressemblent beaucoup à celui de ma grand-mère Annette. Depuis son décès, c'est mon père qui a repris la corvée des beignes.. hehehe et tout le monde lui en demande.. son frère, sa soeur, moi, mes beaux parents.. tout le monde en raffolle! Quelle belle traditions familiale non?!
Nous on les mange… parfois avec du sucre en poudre.. parfois avec du caramel… parfois avec du beurre d'érable.. Mais reste qu'au naturel ils sont tellement bons!!!
Et j'espère avoir la chance d'y goûter!
Merci de partager ce souvenir.
Ça éveille en moi mes propres souvenirs d'enfance du temps des Fêtes car mon grand-père paternel en faisait aussi, des beignes, avec des tartes aux pommes et des tourtières.
Est-ce que ce sont des beignes "aux patates" ?
Ma mère (88 ans ) a cessé d'en faire il y a un an ou deux. Elle y mettait tant d'énergie et d'attention, qu'elle s'en donnait un point dans le dos pour plusieurs jours. Mon père (même âge) les faisait cuire dans le presto. (sans le couvercle, là !, il lui fallait un chaudron à parois épaisse) Avec du saindoux. La première batch était trop foncée car le feu était trop fort. Parfois la deuxième aussi. Mais le reste était parfait. Il les déposait ensuite sur des sacs de papier brun ouverts pour absorber le surplus de graisse. Nous on ajoutait les "trous" dans la graisse chaude.
Je mangeais mes beignes brassés dans le sucre en poudre. Avec le café du matin; un régal.
J'ai conservé la recette.
Message d'intérêt publique:
À tous ces nostalgiques du temps passé:PUBLIEZ!!!
Nous, on veut la recette et les diverses techniques pour assurer les résultats…
Salut Jean-Paul,
j'ai pris la recette ici, http://www.recettes.qc.ca/recettes/recette.php?id=707&rdj=&pub=
j'ai remué les ingrédients tel comme recommandé.
Et on a fait cuire dans la grosse huile Crisco!
C'est assez réussi.
On t'en garde, t'inquiète 😉
Bizou
Ah ! Jean-Paul, c'est toute une faveur que tu demandes là ! Publier la recette de beignes de ma mère ? Rendre disponible sur le oueb, donc à tout l'univers LA recette de beignes ?. J'hésite. Ma mère sera-t-elle consentante ? Et mon père ? il a beau être moderne, il a des principes et des convictions. Dois-je faire à leur insu ? Et que deviendra cette recette, une fois qu'untel l'aura recopiée, peut-être dénaturée. Méchant dilemme. Existentiel.
Alors, j'attends, peut-être si la demande se fait sentir avec plus d'insistance. Ou provenant de différents endroits dans le monde. Je reste à l'écoute.
Et puis n'aurais-je pas l'air alors de squatter un blogue pour propager une recette ?
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