Comme certains le savent, je suis un des fondateurs de la compagnie Maerix. J’ai quitté l’entreprise au printemps 2005 pour réaliser d’autres projets après six belles années. À l’époque, j’avais expliqué mes motivations ici.

Maerix est installé dans Le Parc d’Affaires la Rolland, à Sainte-Adèle, qui est une vieille usine de papier presque centenaire recyclée en bureaux pour des entreprises en technologies. Un très beau projet qui a vraiment mal tourné et qui rebondit présentement dans les médias. Je vais tenter d’en faire une histoire courte.

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À l’époque, nous avons choisi de nous installer à Sainte-Adèle parce que l’endroit est beau. Un endroit où nous avions envie de vivre. En plus, les gens qui s’occupaient du projet étaient enthousiastes et voulaient vraiment nous avoir comme locataire. Ils nous avaient fait un bel accueil et nous avaient épaulés dans nos démarches de financement. Peu de temps après la signature de notre bail, le directeur a claqué la porte et le navire s’est retrouvé sans capitaine… avec nous, comme passager.

Ensuite, les problèmes ont déboulé. Livraison des locaux avec beaucoup de retard, problèmes de chauffage, problèmes d’isolation, finition incomplète, service inexistant, etc., etc. Le pire dans tout ça, c’est que le projet n’a pas levé, les locataires ne sont pas venus et la Corporation a tout simplement cessé d’y croire et a cessé les démarches requises pour mener à terme ce projet. Les plans initiaux n’ont jamais été réalisés et les locataires se sont retrouvés dans un chantier à moitié terminé qui ressemble davantage à Kaboul qu’à un Parc Technologique. Vous devriez voir… un bel endroit pour inviter un gros client !

Ai-je besoin de vous dire que plusieurs locataires se plaignent ? Je sais que certains ont payé (ou paye encore) leur loyer dans des comptes en fidéicommis parce qu’ils n’ont pas l’impression de recevoir ce qui est inscrit sur leur bail. Mon ancienne entreprise est dans cette situation et les gens du Parc semblent vouloir voir s’éterniser la confrontation.

Si l’administration admettait ses torts et ajustait les prix de location à la réalité du marché… et à l’état des lieux, probablement de la grogne diminuerait. Mais non, ils tentent de faire avaler aux locataires (et à la population de Sainte-Adèle) que tout va bien et restent sur leurs positions de façon ridicule. Ce qui laisse à penser que certains souhaitent voir échouer le navire… ou y trouve certains avantages ? Allez savoir.

Toujours est-il que ce dossier était loin de mes oreilles jusqu’à ce qu’un journaliste me téléphone pour connaître mon opinion sur la situation. Il a parlé à plusieurs locataires et a publié son article dans son journal et sur son blogue (suite ici et ici). Depuis, ça brasse pas mal. Les pages du journal où son article a été publié ont été arrachées, des «anonymes» brassent toutes sortes d’histoires dans les commentaires de son blogue et certaines révélations semblent faire surface. Certains anonymes semblent en connaître pas mal long. Je suis le dossier avec attention et espère avoir l’occasion de voir l’iceberg dans son entier un de ces jours. J’aimerais bien que ceux qui ont fait dérailler ce beau projet payent un jour pour leurs actes.

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Toute cette histoire m’attriste. Un si bel endroit qui est géré par une telle bande de cabochons, ça heurte mon esprit entrepreneurial. Si jamais vous avez quelques dollars et l’envie d’un projet intéressant dans les Laurentides, allez cogner à la ville de Sainte-Adèle, j’ai l’impression qu’il y a là une patate chaude qui pourrait bientôt se vendre à bon prix !