Vendredi matin, je me suis réveillé dans une maison quelque peu étrange. Toutes nos affaires dans des boîtes rassemblées dans la salle à manger, plus rien dans le frigo, une chambre d’enfant sans son occupante, des gardes robes vides, un bureau abandonné. Une maison qui s’apprêtait à entamer une nouvelle vie.
Debout à 5h, j’avais fait beaucoup de choses quand les déménageurs sont arrivés. Raoul était plein, les dernières bricoles empaquetées, ne restait plus qu’à les regarder faire leur travail. Je croyais recevoir le trio de déménageurs habituels : Le grand épais, le vieux avec la cigarette au bec et le boss qui hurle. Pas cette fois, s’était plutôt trois jeunes sympathiques arrivés dans un camion flambant neuf. Le plus costaud des trois était le propriétaire, un gars de mon âge qui enseigne la semaine dans une école primaire et fait du déménagement comme «à côté». La charmante Sophie a, quant à elle, remarqué ses muscles et ses belles grandes mains… haaa les filles !
Peut-être que le vieux Raoul avait la nostalgie de la campagne, toujours est-il qu’il m’a fait une belle frousse en refusant de démarrer. Je devais libérer l’entrée pour laisser la place au camion, mais j’avais beau tourner la clef… rien ! Je la tournais encore… rien. Un instant je me suis vu arriver à Montréal comme passager à bord d’une remorqueuse et ça ne me plaisait pas du tout. C’est juste au moment où les déménageurs ont proposé de pousser le West hors de l’entrée que j’ai (enfin) entendu le démarreur se réveiller et le vieux moteur sortir de sa noyade dans un grand nuage bleu. Ouf.
La chose qui m’inquiétait le plus dans ce déménagement, c’était ma bibliothèque. Gentiment surnommée «le montre» elle est grosse… vraiment grosse. Je l’ai fabriqué moi-même, en bois franc, sans me soucier des cadres de porte, du nombre de bras qu’il faudrait pour la transporter ou de la façon dont les corridors sont placés dans les appartements de Montréal. Elle ne passe pas partout et pèse au bas mot une demi-tonne. Bien qu’elle ait quitté la maison en douceur, l’entrée dans l’appartement fut une tout autre histoire. À quatre hommes, il a fallu la basculer par dessus le balcon et la faire glisser dans le bureau avec mille précautions et quelques gouttes de sueur. Un instant, j’ai cru qu’elle ne passerait pas… mais le miracle s’est accompli, on aurait dit qu’elle avait été conçue pour entrer par là… où que l’appart avec été pensé afin de l’accueillir ! Quelques millimètres plus haut ou plus large et «le Monstre» se retrouvait sur le trottoir avec une belle affiche «à vendre» !
À la fin de la journée, fatigué mais heureux, j’ai retrouvé ma blonde et ma fille au milieu d’une montagne de boîtes et de meubles. La fin de semaine a été sacrifiée à la tâche et ce matin, je suis très bien installé, au boulot… à Montréal. Je crois m’être approché, comme jamais auparavant, du bureau de mes rêves. De l’espace, une grande bibliothèque pleine de livres, un fauteuil confortable, deux fenêtres, de la musique et mes ordinateurs… amenez-en des projets !
Maintenant, j’ai hâte d’aller explorer mon quartier. Déjà, j’ai découvert la petite épicerie fine à deux coins de rue, le dépanneur de l’autre côté, quelques places à essayer pour déjeuners et un mauvais livreur de pizza. Demain, j’expérimente le trajet jusqu’au cinéma. Présentement, Sophie est dehors avec Agathe, à sillonner le secteur. Moi, j’attends monsieur Videotron qui va venir connecter son gros fil jaune dans l’après-midi. C’est bien simple, j’entends les mots «haute vitesse» et j’ai un frisson…
Mon cher blogue, je suis désolé de t’avoir abandonné aussi longtemps, je crois bien que c’était une première… Rassure-toi, je suis de retour.
Bienvenue a Rosemont a vous trois ET BON PRIMTEMPS !!
Pizza: Restorant "La mère": 725-9391.
Ca doit bien faire 15 ans que j'y commande. Dans le temps, c'était des poutines géantes à $3.50..Livreurs sympa (sauf 1 qui ne semble plus y être).
Bonne boites.
Je te laisse arrivé et on se "book" une ballade photos ?
Bon déménagement et bonne exploration de votre quartier!
Re-salut !
Ca pas de bon-snes, je m'auto-corrige:
Printemps, restaurant, arriver, livre (euh…)
ouf enfin des nouvelles, je commençais à m'inquiéter!
The blog's alive, the blog's alive !
La mère poule rue Masson, il y a des super déjeuners et une grande salle de jeu pour les enfants.
On y va souvent quand on rentre chez-nous mais je préfère la chaleur de la mère poule rue Beaubien.