Un autre qui ne manquera pas, c’est mon camelot de la Presse qui essayait par tous les moyens de faire pitié pour obtenir de plus généreux pourboires. Monsieur m’écrivait de petites cartes pour se plaindre de la lourdeur de sa tâche et me partager sa peine à monter la côte tous les matins. Des cartes larmoyantes signées «votre dévoué camelot» ! L’affaire, c’est que le monsieur est ce qu’on appelle un «camelot motorisé»… il se déplace en voiture ! À ce que je sache, monter une côte, même si elle est grosse, même si elle est longue, même si elle est impressionnante est relativement simple quand on est en voiture. Il suffit d’appuyer un peu plus sur l’accélérateur tout en appréciant le confort de son siège. S’il avait été forcé de monter la côte à pied, je l’aurais généreusement récompensé… mais là, en voiture !
Ah! Vivre en région éloignée…
Ici à Beauport dans la lointaine banlieue de Québec, c'est beaucoup trop demander. JE dois faire l'effort d'aller chercher ma Presse moi-même, parce qu'aucun camelot n'est assez brave pour se rendre jusqu'ici. Au moins on a réussi à avoir la haute-vitesse!