Dans le milieu de l’après-midi, je suis dans mon bureau, pyjama, petite musique. Sophie me crie du sous-sol : «ça cooooouuule !» Je descends voir et effectivement, ça coule, et ça coule sérieusement. L’eau entre par la cheminée et mon poêle à combustion lente est en train de se transformer en aquarium.

Lacdanslarue

Je saute dans mes bottes et me retrouve dehors en bordure d’un lac. Cool, mon terrain vient de doubler de valeur ! Le lac s’étend dans mon stationnement et autour de la prise où est branchée ma cheminée. C’est beau un lac, mais je le préfère dehors que dans mon sous-sol alors, «relève tes manches et pellette*, mon homme». Ayant comme objectif de dévier le cours de l’eau pour vider ce lac ailleurs que dans mon poêle, je me suis tapé deux belles heures, sous la pluie, à forger une rivière que j’ai baptisée (de façon très originale) rivière à Max.

Riviereamax

Pendant ce temps, Sophie vidait des seaux et tentait de limiter les dégâts. Elle a aussi donné un coup de fil à la municipalité qui a envoyé une camionnette contenant deux gars et deux pelles. Ils m’ont félicité pour mon ouvrage de déviation et ont donné quelques coups de pelles avant de repartir. Ils ont certainement eu une très longue journée aujourd’hui.

Ce soir tout est rentré dans l’ordre, le lac a baissé de plusieurs pouces et il est en train de se transformer en patinoire. Le plancher du sous-sol est sec, mon poêle est prêt à réchauffer la maison lors d’un prochain coup de froid. Les assurances ont été prévenues… au cas où. Maintenant, j’aimerais avoir un hiver !

* Ça s’écrit bizarre «pellette», me semble que j’aurais écris «pelte», mais bon.