Sophie m’a demandé d’afficher ce message ici… alors voilà !


J’ai eu la semaine dernière, le temps de lire les commentaires qui ont afflué sur le blogue du nouveau papa.

Je les collerais dans le livre de bébé, de notre Agathe, sous forme de coupures de presse. Merci, ils m’ont tiré de chaudes larmes au goût de sucre.

Être en contraction est plus fatigant que douloureux. À la seule pensée que je devais mettre encore de l’énergie, que je n’avais plus, pour la poussée, me décourageait. Et pourtant quel délice cette poussée! Oui, j’ai aimé pousser, entendre l’infirmière me dire à plusieurs reprises « talon »!! pourquoi talon? Dites «longtemps» à plusieurs reprises et vous entendrez vous aussi «talon».

Quand je parlais avec des parents, et qu’ils me disaient «Tu peux pas comprendre, t’as pas d’enfant» je dois dire que  j’avais hâte de connaître ce mystère. À part le degré de fatigue, il m’a toujours paru facile d’imaginer l’amour que peut générer le fruit de mes entrailles, la douleur de sa douleur, ses réponses à mes sourires, le don de soi absolu.

Autres mots de parents avertis qui avertissent «profites-en, ça passe si vite !»

Agathe passe une grande partie de sa journée sur un oreiller, sur mes genoux (elle y est présentement), lovée dans une couverture de flanelle, ou parfois dans mes bras, se balançant dans la chaise hamac près de la fenêtre un brin de soleil sur le nez, écoutant du jazz ou un gai bleu, en regardant  les érables se transformer en feux d’artifice ou encore sous la couette dans notre chambre.

Poussette

Le côté qui m’a surpris c’est l’allaitement. Pour être plus précise, ce sont les conseils. Ouf! Je ne pouvais pas imaginer à quel point des propos contradictoires pouvaient se dire sur un même sujet. Ces conseils ne sont pas seulement mélangeants, ils sont vitaux pour mon enfant, ils ignorent l’instinct féminin. Nos chères femmes des cavernes, elles faisaient quoi elles? Elles imitaient les plus vieilles. Ma tante m’a confirmé «suis ton instinct». Les épaules m’ont relâché, j’ai pris ce qui me semble le meilleur et je continue. On verra…

Question de statistiques. J’avais au début de la grossesse, pris la décision de ne pas demander le sexe à l’échographie. Ce qui m’a permis de faire un sondage. La forme de ma bedaine indiquait pour certains une fille, d’autre un garçon, le test de l’aiguille, un garçon, mon visage était serein… un garçon. Je me penchais comme une belle sœur qui avait eu un garçon. J’avais la cheville enflée comme si c’était une fille, le ventre me bougeait avec une vigueur propre aux garçons. Une main sur la bedaine, les yeux fermés les gens misaient finalement sur leurs propres désirs. Le résultat ? 36 personnes ont juré dur comme fer que c’était un garçon, même son médecin le pensait, contre 48 pour une fille.  Une chose est sûre, elle aura les défauts de sa mère et les qualités de son père ou vice versa.

Sophie