Katrina

Comme plusieurs, à chaque soir, je regarde les images de dévastation à la Nouvelle-Orléans. C’est impressionnant. J’ai été frappé ce soir par la taille de la zone sinistrée. À un bulletin de nouvelles, on la superposait à une carte du Québec et ça permettait de mieux comprendre l’ampleur de la catastrophe. La zone englobait tout le sud du Québec, d’Amos à Matane, en passant par Québec, Sherbrooke et Montréal !

Pendant un instant, j’ai essayé de me mettre à la place de ces gens qui ont tout perdu. Perdu leur maison et tous leurs avoirs, perdu leur emploi, leur voiture et peut-être aussi un membre de leur famille, un voisin ou un ami. Ces gens doivent aussi prendre conscience de l’ampleur de la tâche à venir. On parle de semaines pour pomper l’eau, de 10 000 morts, de 160 000 maisons à reconstruire, des milliers d’immeubles, des commerces, un chantier qui durera sans doute des années. Et tous ces chiffres ne sont que provisoires et tendent à augmenter de jour en jour. Quand j’y pense, y a une chose me semble évidente : si j’étais l’un d’eux, jamais je ne retournerais m’installer là ! De toute façon, tant qu’à repartir à zéro, pourquoi ne pas le faire ailleurs ? Est-ce une bonne idée de reconstruire ? Si la ville est reconstruite, y aura-t-il des gens pour l’habiter ?