Banc

Depuis notre départ qu’il fait chaud. Au début, je me disais : «On est chanceux, mais faut pas s’attendre à ce que ça dure». Et bien oui, ça dure. Je crois bien qu’il a fait plus de 30 degrés à tous les jours depuis notre départ et on a rarement aperçu de nuages. Un ciel bleu à tous les matins, un t-shirt trempé à tous les soirs. Tout le monde parle de la chaleur, les gens qu’on rencontre nous disent que c’est un été exceptionnel, quand on trouve un journal ou une télé, on y dit la même chose. Je suppose que c’est vrai !

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Alors nous, on cherche les lacs. Un petit décompte rapide nous a permis de conclure que nous avons trempé dans dix lacs différents jusqu’à maintenant, incluant le Lac Édouard et le Lac Saint-Jean. Aujourd’hui, c’était le lac Cascapédia, ici dans le parc de la Gaspésie. Mais, la palme du lac le plus rafraîchissant revient à un petit lac sans nom près de Manic Cinq. Après 3 heures de route et 2 heures de visite sous une chaleur tropicale je me serais jeté dans n’importe quel trou d’eau, même infesté de requins ! Quand j’ai plongé dans le petit lac sans nom… j’ai ressuscité !

Feuforet

Pour le trophée du lac le plus spectaculaire, je dirais le lac Nord-Est entre Franklin et Baie-Comeau, où nous avons pataugé hier après-midi après avoir raté le traversier de 14h par un demi-poil. Une dame dans une station service nous a renseigné sur l’endroit et nous y avons trouvé un joli petit lac encastré entre deux hautes falaises de roches. D’autres baigneurs nous ont fait la conversation et ce fut une magnifique après-midi.

Manicbus


Notes de voyage

– Nous avons traversé les vestiges d’un feu de forêt récent en se rendant à Manic Cinq, l’odeur de fumée et l’absence de couleur sont saisissante.
– C’est en se rendant aux pieds du barrage qu’on constate l’ampleur de l’ouvrage, Manic Cinq m’a vraiment impressionné.
– Les gens d’Hydro-Québec ont eu l’excellente idée d’embaucher deux anciens travailleurs du chantier, maintenant dans la soixantaine avancée, pour nous raconter, de fort belle façon, leurs souvenirs de cette époque. C’est avec fierté qu’ils nous expliquent la vie sur le plus gros chantier du monde.
– On a squatté pour la première fois avec Raoul la nuit dernière, au havre de pêche de Grosses Roches. Pas trop mal dormi malgré le bruit et quelques jeunes fêtards. Réveillé au son du souffle des baleines j’eus droit à deux surprises : l’accès à une bonne douche chaude à proximité… et une crevaison.
– Les gaspésiens sont vraiment sympathiques. Le premier à qui j’ai parlé m’a sorti un petit compresseur 12V pour gonfler mon pneu !
– C’est ma fête aujourd’hui, j’ai 35 ans. Pour célébrer, je me paye une bouffe au gîte du Mont-Albert.