C’est ce soir notre huitième nuit consécutive à bord, et c’est pour nous une première. Nous avions campé plusieurs week-ends durant la dernière année, mais cette fois-ci, c’est un vrai voyage. On se déplace, on visite, on s’émerveille, on se baigne et on profite du beau temps. Je suis tellement heureux au volant ! Raoul est encore mieux que j’avais imaginé, il est facile à manoeuvrer, rapide à installer et à rapailler, offre un niveau de confort qui me convient et tout l’équipement requis. Surtout qu’après quelques tentatives, je crois que nous sommes parvenus à un certain niveau de perfection : chaque chose est placée scientifiquement afin que tout soit accessible et pratique (l’avantage d’avoir une blonde organisatrice !)
Les qualités du Westfalia se révèlent davantage lorsqu’il pleut, comme la nuit dernière. En soirée, on s’est installé à table, éclairé par une bougie, sirotant un petit blanc bien frais, devant une partie de Scrabble. Dehors un «orage violent» sévissait, les arbres pliaient sous le vent et des gouttes gigantesques tombaient du ciel. Je ne pouvais chasser de mon esprit le souvenir de mes années de camping en tente, lorsque je voyais nos voisins courir sous la pluie pour solidifier un encrage ou mettre des équipements en sécurité dans la voiture. J’étais si bien à l’abri dans mon West, avec ma blonde, mon verre de vin et de la belle musique. Dormir au sec est un luxe «essentiel», à mon avis.
Raoul a aussi la faculté de faire sourire les gens. Ils le regardent et sourient, tout simplement. Il faut croire que c’est causé par son air sympathique ou par son nom écrit en toutes lettres sur la plaque avant. Toujours est-il que je remarque le sourire des gens… Ce qui rend ma Sophie un peu jalouse lorsque le sourire provient d’une jolie fille ! Encore pire si la jolie fille ajoute une petite salutation de la main ou un clin d’oeil ! Y a aussi les garagistes qui posent des questions sur l’année de la bête ou sur son vénérable kilométrage. Y a même des gens qui nous prennent en photo ! Pas plus tard que y a environ une demie heure… Je parlais avec Sophie à l’intérieur quand je vois un éclair. Je jette un coup d’oeil et constate que ce n’est pas le ciel qui menace, mais plutôt un jeune couple sur la «rue» du camping qui vient de prendre Raoul en photo ! Ils souriaient en regardant le résultat sur le petit écran de leur appareil. Oui, oui, vraiment ! Et ce n’est pas la première fois.
La vie sur les campings ne ressemble à rien d’autre, c’est comme un quartier résidentiel où les terrains sont minuscules, où les gens vivent à l’extérieur, où se côtoient les riches et les pauvres, et où les voisins changent à chaque soir (et certains ont des installations qui valent plus cher qu’une maison). Partout où on pose l’oeil, on se trouve à «espionner» son voisin, et c’est encore plus vrai sur les terrains peu boisés. Qu’on le veuille ou non. Les gens regardent Raoul (en souriant) et moi, je les regarde préparer leur spaghetti, laver leur vaisselle, souffler leur beau matelas Canadian Tire ou lancer la baballe à un caniche blanc (en laisse). C’est de bonne guerre. Mais, hier, j’ai vu quelque chose de phénoménal : un couple dans la trentaine, sans enfant, campait dans une tente avec… croyez-le ou non, un lapin ! Oui, un petit lapin brun dans une grande cage qu’ils ont sorti de la voiture, ont abondamment caressé avant de l’installer, avec eux, dans la tente ! Pourtant, c’était un camping où on interdit les animaux domestiques, alors j’ai supposé qu’ils l’avaient enregistré comme repas !
Notes de voyage :
– Nous avons eu droit à un mini spectacle aérien lorsque nous sommes passés près de la base de Bagotville. Une douzaine de F-18 ont fait quelques cabrioles avant de se poser devant nous, au retour d’un spectacle donné à l’occasion de la fête des Français. (Le F-18 sur la photo a quelque chose de particulier. Savez-vous quoi ?)
– L’oncle Marcel et la tante Denise sont toujours aussi en forme et amoureux après 44 ans de mariage, ce fut une belle et agréable visite.
– Le spectacle de la Fabuleuse Histoire d’un Royaume m’a laissé sur mon appétit, c’est un gros spectacle amateur qui semble s’être perdu avec les années.
– Ma nouvelle radio d’auto a une prise auxiliaire, ce qui est une vraie bénédiction avec le iPod.
– Tadoussac est un endroit absolument magnifique. Le Saguenay est tellement beau.
– Le pescado aime les vacances et le manifeste. On dirait qu’il fait des longueurs dans sa piscine personnelle ! On lui parle dans le téléphone/nombril pour lui décrire les beautés du paysage.
Vous avez l'air d'avoir du bon temps; bien content pour vous!!!
Max, j'ai ton cadeau quétaine de la Caroline; ça va "fitter" avec celui que je t'ai rapporté de Wells!
En passant, je crois que ton F-18 a un banc double en avant!
Bon voyage,
Jean-Paul
Salut Max et Sophie,
Super votre récit de voyage. Surtout ta description des activités des campeurs lorsque le temps se gate et que la pluie tombe !!! Je viens de terminer mes vacances et je suis à l'air climatisée au centre-ville !!! Dur dur ! Par contre, je retourne le weekend prochain retrouvé ma petite famille à Notre Dame du Portage. Une amie nous a proposé un bout de gazon pour la semaine, ma blonde à donc décidé de prolonger son séjour. Si jamais cela te dit de se faire un djam le 23 ou 24 juillet et que les dates correspondes, shoot un message.
Salut,
Le coup de la fausse verrière peinte en noir sur le ventre de l'avion, pour désorienter le pilote adverse en combat tournoyant, c'est ça?
Qu'est-ce que je gagne? ;o)
Désolé Orionis, c'est Jean-Paul qui a gagné, le F-18 sur la photo est un modèle à deux place, ce qui est assez rare. La plupart des F-18 canadiens n'ont qu'un siège pour le pilote. Sur le 12 qui nous ont passé sous le nez ce jour là, celui-ci était le seul à deux places !
Bonjour,
Je persiste : il y a bien une silhouette de faux-cockpit peinte sous le nez! Elle se retrouve également sur les F15 US, mais l'effet "perturbant" n'est pas prouvé! :o)
Ceci dit, bravo pour la photo (et toutes les autres également)…
Merci pour le beau voyage!