Petite connerie en passant, je vous raconte.
J’avais acheté par internet une belle paire de sièges pour Raoul à un gars, près de Louiseville. Je me présente chez lui samedi après-midi, il pleut des cordes.
― « Salut, je viens chercher les sièges »
― « Je t’attendais. Viens, ils sont par ici »
Le gars semble sympathique. J’entre dans son garage et il me montre les sièges qui me conviennent parfaitement. Alors, j’embarque la marchandise dans mon véhicule et on entre dans la maison, pour s’abriter de la pluie.
― « On avait bien dit 150$ ? »
― « Non, c’était 250$ »
Je rigole de la plaisanterie, absolument certain que le prix convenu était de 150$. Toujours en riant, je lui dit :
― « Si c’est 250$, il faudra que je les débarque, parce que je n’ai pas autant d’argent sur moi ! »
Je compte les billets, lui remets 150$ et m’apprête à partir. Quelques secondes passent.
― « Excuse-moi, mais c’était vraiment 250$ »
― « Pas sérieux ? »
― « Oui, oui, j’ai justement vérifié tout à l’heure nos échanges de courrier, pour être certain »
Il se dirige vers son ordinateur pour m’en fournir la preuve. Je commence à me souvenir, c’était vraiment 250$. Il faut dire que ça date de plusieurs mois.
― « Oups, excuse-moi… Je suis désolé, je pensais que tu me faisais une joke »
Malaise. Gros malaise. J’ai quand même l’air du gars qui essaye d’économiser 100$ avec un malentendu.
Je plonge le nez dans mon porte-feuille et y déniche, avec soulagement, l’argent manquant. Je m’imaginais mal laisser les sièges sur place pour aller à la recherche d’un guichet automatique.
L’histoire finie bien, je suis reparti avec mes sièges… et 0,45$ dans les poches !