Je suis resté un peu surpris quand Antoine m’a demandé ce matin : «Mononcle, veux-tu jouer aux échecs avec moi ?». C’est qu’il n’a que 6 ans… bon, c’est vrai qu’il est un peu particulier comme bonhomme et le plus étonnant, à mon avis, c’est sa patience. Assez rare chez un enfant. Déjà à 3 ou 4 ans, il prenait le temps qu’il faut pour assembler tous les morceaux de casse-têtes trop compliqués pour son âge et dessinait avec grande attention. Ça fait de lui un compagnon de voyage fort agréable, capable de faire de grandes distances sur la banquette arrière de ma voiture sans jamais demander «Quand est-ce qu’on va arriver ?».
Non seulement il joue aux échecs, mais il n’est pas mauvais du tout ! Il réfléchit, hésite, choisit ses coups, m’explique la raison pour laquelle il n’a pas placé sa pièce à tel ou tel endroit et ne fait jamais de coups illégaux. J’ai même eu peur pour mon orgueil durant quelques instants… Je ne suis pas un grand joueur d’échecs, mais il était hors de question me laisser battre par un enfant ! Quand même ! Il était déjà très fier d’avoir battu «une grande de secondaire 2»… je ne voulais pas figurer sur son tableau de chasse.
C’est après la partie, par contre, qu’Antoine a remis les pendules à l’heure et m’a écrabouillé dans une série de combats sur sa console Nintendo… «T’as perdu mononcle !»
ouf ! Tu l'as échappé belle, mon homme.
Lorsque j'étais surveillante d'élèves dans l'incapacité d'aller diner à la maison, j'avais plusieurs jeunes qui jouaient aux échecs et ça m'étonnait toujours de constater autant de jeunes du primaire autant s'intéresser à ce jeu qui demande pourtant pas mal de concentration. Moi j'y connais rien…mais je lève mon chapeau à ce petit de 6 ans.
Carole XX
Heuuuu et à toi aussi Max…hihi
Carole XX